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Interview de la Fratbenh








- Bonjour Mme Djezou, vous intervenez pour la première fois pour parler de la Fratbenh et de votre vie au sein de cette fraternité. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Je me nomme Sobo Amah Christiane-Mireille, épouse de Mr Djezou. Je suis Baoulé et je suis en deuxième année d’étude au CELAF INSTITUT.

 

- Vous êtes à votre deuxième année dans cette fraternité. Parlez-nous de la Fratbenh et de vos débuts dans cette confrérie ?

Je suis entrée dans la Fratbenh par le biais de sr Mélaine. C’était il y a un an lors d’une réception d’accueil des nouveaux membres. J’ai véritablement apprécié ce temps fraternel et j’ai décidé de cheminer avec le groupe. Ce fut une belle expérience et je ne regrette rien. Aujourd’hui, je suis entourée de frères et de sœurs formidables qui me permettent d’apprendre des autres cultures.

 

 - Au dire de plusieurs de vos confrères et consœurs, vous êtes un membre très actif dans la fraternité. Qu’en pensez-vous ? Quelles sont exactement vos fonctions dans cette dite fraternité ?

Je pense qu’ils le disent parce que j’assure le secrétariat au sein de la fraternité, ce qui me pousse à m’impliquer dans les différentes activités.

 

- A la Fratbenh, vous organisez des sorties détentes, des visites amicales, vous célébrez également les anniversaires. Comment vivez-vous ces temps forts ?

Il faut dire que je passe toujours de beaux moments pendant les différentes activités récréatives. Ce sont vraiment des moments de joie et de détente fraternelle.

 

- Mme Djezou, en tant qu’ivoirienne, comment vous sentez-vous dans une fraternité composée essentiellement de béninois et d’haïtiens ? Que bénéficiez-vous de ces différents cultures ?

En tant qu’ivoirienne, je me sens très bien au sein de la Fratbenh. En effet, je ne sentais pas l’intérêt d’appartenir à la Frat-Ivoire puisque je fais déjà partir d’autres fraternités où j’ai l’occasion d’échanger et de communier avec mes frères ivoiriens ; je ne voulais pas encore le reproduire au CELAF INSTITUT. J’avais plutôt voulu rencontrer d’autres frères de cultures différentes de la mienne. Etre dans la fraternité bénino-haïtienne est une façon pour moi de connaître Haïti et le Bénin.

 

- Que pensez-vous, Mme Djezou, de vos confrères et consœurs qui vivent cette fraternité avec vous ? Quel jugement portez-vous sur le style de vie des religieux et religieuses de la Fratbenh ?

Je pense que chaque frère et sœur de la Fratbenh apporte son grain de sable dans la construction de ce corps que nous formions. Je ne porte aucun jugement sur le style de vie des religieux et des religieuses de la fraternité. Ce qui me touche particulièrement chez eux c’est leur sens de sacrifice. Accepter de laisser parents et amis pour la cause du Christ pendant trois ans au moins pour témoigner de leur foi. C’est une invitation pour moi et pour chaque chrétien à opérer le détachement que le Christ nous demande de faire.

 

- La vision de la Fratbenh est dite « christocentrique». Que vous apporte la Fratbenh dans votre vie spirituelle ? Dans votre vie relationnelle et familiale ?

La Fratbenh m’aide à mieux comprendre que par le baptême nous sommes tous frères et sœurs sans distinction de couleur, de race ou de culture. La fraternité me conforte dans ma conception des relations humaines. Pour moi : « devant un être humain, toutes les barrières sociales, culturelles et religieuses doivent tomber ». Ce n’est pas dire qu’il faut renier tout ce que nous avons de culturel, mais il faut dépasser ce que nous avons en propre pour pouvoir rencontrer l’autre, mon semblable. Que nos différences contribuent plutôt à l’enrichissement de cette rencontre.

 

- D’après vous, qu’est-ce qui caractérise la fraternité bénino-haïtienne aux autres fraternités du CELAF INSTITUT ? Comment, selon vous, la Fratbenh contribue au bien-être du CELAF et de ses étudiants ?

Ce qui caractérise la Fratbenh aux autres fraternités du CELAF INSTITUT, c’est qu’elle est constituée de béninois et d’haïtiens. Je pense que la Fratbenh contribue au bien-être du CELAF dans la mesure où au sein de cette fraternité se trouvent des étudiants qui sont heureux  ensemble, se soutiennent mutuellement. Cela ne peut que rejaillir positivement sur toute la vie du CELAF INSTITUT.

 

- Nous savons que rien n’est parfait dans la vie. Dites-nous MmeDjezou, si ce n’est pas trop vous demander, ce que vous reprochez à la Fratbenh par rapport à son mode de fonctionnement ? Qu’est-ce qui manque à cette fraternité pour qu’elle soit plus parfaite ?

Dans l’ensemble tout se passe bien à la Fratbenh. Je souhaiterais seulement que chaque membre s’implique davantage et qu’ils n’attendent pas que tout vienne du bureau. Il faut que chacun apporte spontanément des idées, des suggestions, etc.

- Et si vous aviez à refaire un choix, choisiriez-vous encore la Fratbenh ?

Oui ! Si c’était à refaire je rechoisirais la Fratbenh. Je m’y sens bien dedans et je ne regrette absolument rien.

 

- Avant de nous séparer, pouvons-nous recueillir vos souhaits pour l’avenir de votre fraternité ?

Pour l’avenir, je demande à tous les membres de la fraternité, ceux qui sont encore présents ou en mission dans d’autres pays, de toujours œuvrer d’une manière ou d’une autre pour la pérennisation de cette œuvre noble et chère à notre Seigneur Jésus. N’a-t-il pas dit lui-même : « Regardez comme il est beau d’être des frères ensemble ».

 

- Merci Mme Djezou d’avoir accepté de vous soumettre à ce questionnaire. Pouvons-nous pour finir avoir votre mot de fin ou avez-vous une adresse particulière à lancer ?

Pour finir, j’aimerais dire à tous les membres de la Fratbenh qu’ils sont chers à mon cœur. Je leur dis merci pour ce qu’ils sont pour moi. Je reconnais que je ne suis pas toujours proche de chacun d’eux mais le sourire que je leur lance chaque fois que je les vois traduit toute mon affection.

 

Que Dieu bénisse notre fraternité et qu’il donne à chacun de nous la grâce d’être le prolongement de sa main partout où nous sommes. Merci !

 

Interview recueillie par Frère Frantz Caleb

 

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